L'été est toujours un bon moment pour la lecture. Pendant 2 ans je me suis concentré sur ce roman qui parait aujourd'hui chez Publibook. Roman historique, c'est un parcours à travers le temps et l'espace que je vous invite et je ne vous quitterai pas jusqu'à la dernière page. Dès la première page, une énigme apparait, un fil rouge qui vous tiendra en haleine jusqu'à la fin. Vous découvrirez les paysages formidables de l'Aude sous le soleil, l'église de Rennes-le-Château au petit matin, Montségur puis Rome, la basilique Saint-Pierre, la chapelle Sixtine. Vous ne quitterez pas le livre avant de l'avoir terminé. Tramontane qui est son titre est ce vent qui contrarie les vacanciers mais qui peut vous faire découvrir des secrets bien enfouis.
Pour retrouver l'ouvrage chez Publibook, lire les 20 premières pages :
On peut le commander aussi, sans frais de port, sur les sites Internet de la FNAC, d'AMAZON.
On peut aussi le lire gratuitement en cliquant ici
Saisir simplement Tramontane en recherche.
Je vous joins la 4ème de couverture
" Tramontane "
Résumé :
Bientôt quatre ans qu'Hugo a perdu sa femme, emportée par une tumeur, un deuil
difficile qui n'effacera jamais son amour. Fraîchement retraité, ce Marseillais essaye tant
bien que mal de profiter de son rituel estival à Leucate lorsqu'il découvre par hasard un vase
ancien enfoui dans le sable. Le voilà bientôt lancé, en compagnie d'une jolie veuve, sur la
piste du trésor des Cathares. Et si Marie-Madeleine était le personnage central du secret de
Rennes-le-Château ? Et si la vérité dépassait tout ce que l'on pouvait imaginer ?
Critique :
Drame, romance, histoire et ésotérisme se conjuguent pour dessiner un puzzle
intrigant où s'interrogent et se répondent passé et présent, mythes et réalité. Fort d'une
passion de chaque instant et s'armant d'une habile construction en flash-back, Michel
Esnault nous offre un voyage ensorcelant au pays des secrets, aux frontières de l'imaginaire.
Mais c'est aussi l'histoire émouvante d'une renaissance, celle d'un homme blessé, auquel la
vie va faire le plus beau des cadeaux.
A ceux qui commanderont le livre, d'avance mille mercis.
Très cordialement.
MICHEL ESNAULT
Les premières pages
Mont des Oliviers, proximité de Jérusalem
An 4 de notre ère
Au bas de la colline s’étendait la ville de Jérusalem,
alanguie sous le soleil ardent, une femme à la chevelure
noire comme le jais prenait le frais, assise sous l’un des
nombreux oliviers qui ombragent la colline. Une passante
la reconnut.
— Vous n’êtes pas Marie-Madeleine ?
— Si, vous me connaissez ?
— J’habite le village de Béthanie, à côté, et je vous
vois souvent avec votre enfant, il n’est pas avec vous ?
— Non, je suis venue seule pour prier ici dans un lieu
qui m’est cher.
La passante s’approcha de Marie-Madeleine et remarqua
qu’elle tenait à la main un calice, elle lui proposa de
boire le peu d’eau qu’elle possédait dans une outre qu’elle
avait apportée
— C’est un bien beau calice que vous avez là.
Marie-Madeleine but longuement plusieurs gorgées
d’eau, elle buvait souvent de cette façon. La passante,à son tour, pris le calice et se désaltéra. Elle remarqua des
stries verticales grossièrement dessinées sur le rebord qui éveillèrent sa curiosité.
— Vous avez voulu graver votre nom pour qu’on vous
ne le prenne pas, mais le métal est assez dur. J’ai moi même
essayé mais je n’y suis pas arrivé. Il faut les
marquer
sinon les vols sont nombreux vous savez.
De cet endroit, il y avait une vue exceptionnelle sur Jérusalem
et la vallée du Cédron.
— J’aime venir ici observer le tombeau d’Absalom, de
Zacharie.
— Vous avez perdu quelqu’un ?
— Il y a 4 ans j’ai perdu l’être qui m’était le plus cher,
il a été enterré ici.
La passante s’accrocha tendrement au cou de Marie-
Madeleine et murmura doucement « Toutes mes condoléances», je ne savais pas. Elle se confondit, larmoyante,
en excuses puis s’éloigna. Marie Madeleine reprit sa méditation
et serra son calice fortement sur son coeur, c’était le
seul souvenir de son amour.
Prats del cremats,
Bas de la colline de Montségur, Ariège
16 mars 1244
Hugues des Arcis, un petit homme maigre, sénéchal de
Carcassonne tient sa revanche. Cela fait 10 mois qu’il fait
inlassablement le siège devant Montségur pour faire revenirà la raison les derniers irréductibles qui s’accrochent
encore à leur piton rocheux. Il a passé tout l’hiver dans le
froid au pied de ces âpres escarpements rocheux à espérer
chaque jour la reddition des quelques trois cents personnes
qui vivaient emmurés derrière l’enceinte fortifiée de cet étroit château perché au sommet. Avec ses deux cents
hommes, il était persuadé à l’automne dernier, qu’après
avoir bouclé tout les accès, empêché tous les ravitaillements,
que le blocus ne durerait que quelques jours avant
la reddition des derniers cathares par manque de nourriture.
Il pensa, pour expliquer une si longue résistance,
qu’il devait y avoir des traîtres dans ses rangs ou des complices à l’extérieur. Il marche rapidement, de long en
large, observe au loin, le château d’où commencent à sortir
les derniers cathares. Ce soir si tout va bien comme il
l’espère, il dormira à Carcassonne. Il leur a laissé 15 jours
pour renier leur foi et revenir à la religion catholique, la
seule autorisée dans le royaume. « Allez me chercher encore
du bois, je veux un feu immense, des flammes qui
montent jusqu’au ciel », hurla-t-il à l’adresse des gardes
qui s’affairaient à entasser les branches. Les flammes
commençaient à crépiter, attisées par le vent qui soufflait
assez fort. Bientôt ce fut un immense brasier, légèrement
situé en contrebas du promontoire depuis lequel il avait
pris place et d’où il pouvait observer facilement la colonne
qui s’approchait. La colonne s’engageait maintenant entre
deux rangées de gardes immobiles et armés. La plupart des
hommes et des femmes avaient la tête couverte de turbans,
les jeunes filles avaient laissé leur coiffure flotter au vent,
les enfants suivaient leurs parents dans un silence religieux.
La colonne s’arrêta soudain devant Hugues des
Arcis. Il avait, devant lui, une jeune femme famélique
dans une robe trop large qui flottait au vent, mais digne. Il
lui posa une simple question, « Quel est votre nom »
— Esclarmonde de Péreille
— Hugues des Arcis, agissant au nom du roi, vous êtes
accusée d’hérésie cathare. Vous savez que pour être libre
et avoir la vie sauve vous devez absoudre votre foi et jurer
de vous convertir sincèrement à la religion catholique,
selon notre accord d’il y a 15 jours. Dites j’absous ma religion
et je crois en la religion catholique.
— Je crois en ma religion.
— Gardes, saisissez cette femme et jetez la au feu
Deux gardes la saisirent et la lancèrent dans les flammes
où elle s’écrasa lourdement. Sa robe se consuma
entièrement puis son corps disparu dans le brasier sous un
nuage de flammes.— Votre nom ?
— Raymond de Péreille.
— Dites j’absous ma religion et je crois à la religion catholique
puis vous serez libre.
— J’absous ma religion et je crois à la religion catholique
— Gardes, laissez passer cet homme, il est libre.
215 personnes refusèrent d’adopter la religion catholique
et finirent sur le bûcher dans d’atroces souffrances.
Au loin, un cortège s’enfuyait bruyamment, dont beaucoup
d’enfants. Hugues des Arcis, regarda le ciel,
contempla le soleil qui était assez haut et jugea qu’il avait
encore le temps de rentrer à Carcassonne. Il demanda alors à un garde d’aller chercher son cheval puis disparut à brides
abattues à travers la vallée, la journée l’avait épuisé.
Rennes-le-Château, Aude
1er juin 1885, milieu d’après-midi
Un homme jeune de forte corpulence, en soutane noire,
gravit péniblement la colline qui monte à Rennes-le-
Château. Il en connaît chaque détail car il est chez lui cet
enfant du pays, de Montazels, le village voisin.
Retrouvez la suite de Rennes-le-Château et de l'abbé Saunière
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